Alone, friendless Others get out my face No phone for buthole Just my gun, my chair and my bottle On the porch, I keep watching “No fuckin' with me” wrote on my skin Only my dog supports me I sweat my grief man, you see. Keep the gun loaded Keep the mean face mark your domain building the fence Keep the dog leashed no intruders Don’t disturb my peace, I won’t break yours No obsession, just protection Discouraging, and preventing, I don’t trust you, you can’t trust me All trespassers will be dealt with. J’use mes semelles sur le goudron, ça fait des lunes Pas vu âme qui vive depuis des lustres Le Soleil est de plomb même les cigales se taisent Ville déserte, les volets grincent sur les gonds Les portes claquent J’remarque à peine un type sur le perron La main sur le canon Je sais pas si le fellon respire Semble monter la garde de l’entrée d’un club Du moins ses vestiges.

On était cinq dans l’Bayou On faisait du son depuis trois jours La consigne était simple : faut qu’ça kick, faut qu’ça groove quand soudain l’phone de Yosh sonne : “Gros, y’a des zombies partout, dans l’centre, c’est la panique reste chez oit et surtout, baisse les putains de stores!” Quand yosh raccroche, je lui dit : “- gros, c’était quoi, ça ? - c’est la merde, gars, là j’crois que c’est sérieux, mate les infos, les réseaux, c’est carnage, dehors, les gens font des lives avant d’s’faire bouffer les yeuz” Putain de merde, cette fois, on y est Faut trouver une bonne strat’ Ca sert à R de paniquer, non Faut tirer un grosse taff Ensuite, on se barricade et on s’poste à la fenêtre en scred Dès qu’y’a un zombie à cent mètres, on l’ken ! Sors le uzi, sors les tape, à l’ancienne, On va digger H24 Tôt ou tard, l’Bayou Bambou Club vaincra En attendant, on prod, on gratte, On crache les flammes comme jamais. Dehors, le sang coule et dans l’Bayou l’temps s’arrête. OK, il va falloir des vivres donc foutre le nez dehors Ferraille, bouffe, balles s’il le faut Bref, tout c’qu’on trouve. Remettre les pieds en ville mais c’est là qu’ils grouillent Donc mission scred et speed J’ramène le strict mini. Les munitions restent au Club Armé d’un bout de bambou taillé Un amas de quatre, cinq s’acharne sur une carcasse J’en surprends un isolé Enfonce la pointe du bois dans son oeil droit Trace avant qu’il n’soit écroulé. Au croisement suivant, ça se gâte Une centaine d’entre eux marche à gauche vers moi comme une meute Plus près que prévu, l’un d’eux accroche un pan de sweet Mais j’tire plus fort, sa nuque se brise J’entame ma fuite, redouble d’effort Il en sort de partout, des caisses, des fenêtres Certains s’éventrent sur des bris de vitres J’tombe sur une boutique en bout de course Par chance une porte battante ouverte m’attend Faute de mieux, pour l'instant, autant m’barricader là-dedans. Damn zombie apocalypse Bientôt deux heures qu’Cerbère est parti Dehors, zombies rappliquent, J’sais pas commencer par qui Jaw et Dash font du son, Yosh a descendu l’Pastis Trois heures, toujours pas de Cerbère, L’gars est parti au casse-pipe. Dash dit depuis l’début : “- On le reverra pas… - Merde !” C’est vrai qu’ces putains de zombies sont vifs et comme des morts de faim J’étais juste venu faire des pépites, à la base J’en shoot encore encore une bonne dizaine, Après j’pose un bon refrain. Pendant qu’dehors, ils s’bouffent entre eux Tout part en lambeaux, tout prend feu Dans l’Bayou quatre gars qui résistent, dehors des zombies fous dangereux. J’sais pas où en est Bash Ils doivent déjà plus m’attendre J’vois qu’un groupe s’détache et s’dirige vers la planque De mon côté ça s’agglutine, bourrine à la lourde La planche en travers menace de plier M’faut un plan d’secours J’m’élance vers la backdoor Merde ! Obstruée par des bennes J’prends de l’élan, m’enfonce l’épaule Non, rien à faire, pris au piège ! La porte cède C’est schlass de chasse et perceuse à la main Que j’sens les premières mâchoires m’arracher la chair.

Bien plus qu’une pièce dans la machine Dans l’engrenage, une tempête de sable Instable comme tu l’imagines On n’entre ni dans les modes Ni dans les données codées Pas dans les rondes, on est rôdé Reste des court-jus à donner Couper l’fil rouge quand le moteur va gronder Crier victoire quand l’empire va sombrer.

Il est quasi midi pile passé, Ca va sonner, la cour est encore vide Les gosses en train d’apprendre, écrire et compter Tellement pressé qu’elle sache enfin lire Une mâtinée, c’est trop long J’ai hâte de l’entendre rire Raconter les jeux, les histoires d’école Qu’il lui manque un feutre, Qu’il lui faut de la colle Me rendre compte qu’elle grandit à vitesse grand V Qu’les grands sont largués Que j’suis fatigué du taff et qu’elle est pleine de vie Mercredi c't'aprem, on peut faire le parc ou le ventriglisse Inventer des histoires de princesses dans One Piece Un goûter, peut-être un tour de carrousel Et puis rentrer faire de la pâte à sel Passer voir sa grand-mère avant ce soir Dans ce putain d’ospice J’sais que dans son regard elle voit les yeux de son fils Qu’elle aurait voulu plus de temps avec des jambes vaillantes Lui apprendre à grimper aux arbres A dormir dans une tente Lui parler d’moi, son père, quand il était morveux Plus tard adolescent, quand il était border J’vais porter son cartable, c’est fou c’que c’est lourd ! A cet âge, c’est dingue, des fois, la force qu’on a Elle court avec ! Ca y est les premiers foulent la cour avant la sonnerie Deux gaillards s’marrent, ils doivent préparer une connerie Ca se jette dans les embrassades à l’ouverture du portail “Dis au revoir à la maîtresse, dépêche, il faut qu’on y aille !” La cour se vide et je reste planté là, devant C’est vrai que j’attends ici depuis un bout de temps Quasi midi pile passé J’me demande ce que fait sa mère C’est long depuis qu’elles ont changé de ville, L’année dernière.

J’aime pas les stars J’aime pas les States J’aime pas les wake J’aime pas les fake J’aime pas la fête J’aime pas la France J’aime pas la mode J’aime pas la danse J’aime pas les Clash J’aime pas les Stones J’aime pas les cases J’aime pas les clones J’ai pas les codes J’ai pas la foi J’ai pas la force J’ai pas l’time Et j’fume toute la semaine J’ai plus le goût de la fête J’ai plus le goût de la vie J’vois plus le bout de la teille Dans la tête, c’est vide J’d’viens teubé, sa mère ! J’fais qu’gratter d’la rime J’fais qu’fumer d’la verte Bash Barrow fait cramer les prods RAF d’la fame ou d’brasser des sommes J’suis l’parfait mélange entre Nas et Desproges J’sais qu’ça n’a pas d’sens mais j’m’en tape d’ton avis J’m’en tape de la rime, j’en ai d’jà fait des tonnes J’le fais juste pour kiffer, juste pour taffer mes skills D’puis l’début, on fait notre son, on fait qu’casser des codes Cerbère, Neutra, Bash, Jaw, Dash, c’est l’équipe. J’aime pas les morales J’aime pas m’entendre râler J’aime pas les réclames J’aime pas les chaînes de télé J’aime pas mon reflet J’aime pas mes vices J’aime pas les regrets J’aime pas le décor J’aime pas les coulisses J’aime pas les trophées J’aime pas les gros pontes J’aime pas les grandes pompes J’aime pas le jour J’aime pas la nuit J’aime pas les contes J’aime pas les pour Et j’aime pas les contres J’aime pas la droite J’aime pas la gauche Mais putain, j’aime pas la droite J’aime pas les chiffre, moi je ne me délecte que des lettres Alors j’en bois des litres, pas besoin de rendre de compte Et si j’ai l’air hagard quand on se calcule C’est que j’ai pas les codes pour avoir l’air cool Au nom des jours qui n’ont presque plus de goût Des gens qui ne tiennent presque plus debout Au nom des années Au nom des jours qui n’ont presque plus de sens Des gens qui n’ont presque plus de chance Au nom des blasés.

Step back Feel the pain Tu peux taper fort Tu peux taper dur Tu peux taper la fuite avant la fin du livre Ou tu peux taper la suite Tu peux taper dans le sac si ça fait passer les nerfs Évite de taper dans le tas, c’est ma seule limite Pour le reste vas-y lâche tout Pas de tri, donne pas de mou Mets des coups, boxe Serre bien les bandes Use bien les gants Et serre bien les dents Step back Feel the pain You can kick in the sac Feel the same

Pas d’souci tant qu’y’a un peu d’temps pour rien faire Dans la vie j’aime chiller, fumer et rien faire A l’école, on t’apprend jamais à rien faire Pourtant l’plus kiffant dans le vie, c’est rien faire Le charbon, merci, très peu pour moi quand faut taffer, j’suis très peu courtois J’aimerais bien mais j’ai pas ton cardio Mon seul modèle, c’est Gaston Lagaffe Promis, bientôt, j’me barre loin d’ici Faudrait d’abord qu’j’décale du canap’ J’vieillis, j’m’assagis, j’écoute du Voulzy Avant j’me butais qu’à Nas. Si jamais t’as les plans, m’en parle pas J’ai pas la motive A part quand il s’agit de pépites, là j’suis chaud J’dois juste faire un peu de son, un peu de sel, un peu de sous Après tu m’verras pas de sitôt Jamais couru après la fame, après les flash Un bon rhum, un bon cigare Et c’est tout c’qui m’faut En attendant, j’colle au canap’ Matin, midi, soir, Rien de prévu, rien d’spé, Viens au Bayou, on s’pose. Pas d’souci tant qu’y’a un peu d’temps pour rien faire Dans la vie j’aime chiller, fumer et rien faire A l’école, on t’apprend jamais à rien faire Pourtant l’plus kiffant dans le vie, c’est rien faire

Y’a qu’ceux qui n’font rien qui n’font pas d’erreur Alors je m’abstiens Si c’est pour faire le mal et le faire mal Ou pire, en étant sûr de faire bien L’Enfer est pavé de choix Faut être sûr de bien les faire Jamais pour faire bien Bien sûr, des fois, les siens déçoivent Les “j’aurais dû”, “si j'avais su”, “si j’avais suer plus”, “Si j’avais eu c’bus”, “et si j’avais tué le cycle” Je m’abstiens Là où il y a tant à faire, toute affaire cessante Pour observer, prêter l’oreille A une violente redescente au pays des merveilles Perdues, déjà depuis la veille J’laisse faire Laisse la Terre tourner sur elle-même autant mater les étoiles Tiens, Bash ! C’est pas la tienne ? Ca t’déranges si j’y cause aussi, un peu? Aller, sois pas vache, t’inquiète, prête, Pas longtemps, peut-être, juste une truc ou deux Oh et puis non, elle aussi nous regarde de loin Qu’est-ce qu’elle y connait, au dilemmes épineux ? Savoir quoi faire mais se dire que tout est mort Et que rien n’y peut. Rien n’y peut, Pas même le discours le plus fort Du héro le plus pieu D’un redresseur de tord Ou du sage le plus vieux Rien n’y peut Donc voilà tout c’qui m' reste J’te l’offre, tiens ! Je m’abstiens.

A la base c’était R, c’était walou Puis, c’est trois tapes, c’est l’Club, c’est l’Bayou Suffit d’une instru, d’une punch, c’est l’chaos Protège ta nuque, tes seufs au cas où C’est une croisière dans les marécages Un labo de meth derrière des barricades recollent et découpent, bricolent et réparent une pentatonie en vase clos Le Bayou Bambou Club L’équipe qui atomise les pâles copies Bientôt l’Bayou s’propage Genre, nouveau variant Suffit d’cinq jours, cinq nuits et cinq potos vaillants Prêts à en découdre au mic Prêts à péter la vitrine Tes gars, c’est des Draymond Mes gars, c’est la Dream Team C’est des bouts de celle-fi C’est de la brouille-dé Plus de sons que de selfies C’est fait en loucedé On reste focus, on charbonne même attaqués On produit pas des boucles On fait des tête à queue Deep in the Bayou I’m higher Deep in the Bayou I’m high Paumés quelque part en Snoop, Bob et Jimi Tous s’passe au feeling Prods, rimes, flows et gimmicks C’est un coup de schlass, c’est chaud, c’est chimique A chaque groove, c’est grosses baffe Ca découpe, c’est clinique De la cigüe dans les basses Des mecs graves dans les aigus Sirotent le russe blanc Pieds nus dans l’herbe grasse Entre strobo, kaléidoscope Entre la 5G et l’magnétoscope Et l’bail s’fait en scred, Trélaz’, c’est pas Paname Ca chill entre l’bambou, l’barbec et l’macadam Aux scratchs, c’est Makawa L’reste, c’est Bayou pure jus Un coup Bayou old school Un coup Bayou tur-fu C’est l’marais, c’est la crasse et les croassements L’air est moite à déclencher des crises d’asthme Dans la terre glaise, on a planté le campement Joe Dash, Jaw, Neutra, Maka, Cerbère et Bash Barrow On prend le temps On étudie les classiques La topographie des samples de nature atypique Préparer les munitions qui vont donner l’accord Stockés en racks dans une boîte de cigare à cordes Deep in the Bayou I’m higher Deep in the Bayou I’m high