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1.
Ouverture 01:43
J’fais le taff, après j’retourne dans mes factures Cerbère, Yosh, Jawn et l’Dash, çe Bash dans la peinture Ouverture faite, plus rien ne va, les jeux sont défaits depuis la distrib’ C’est la frénésie à l’image de la planète Terre On bouffe des battements l’temps qu’elle s’écroule sous les bulles d’air Même chill, j’garde panache et style Stocke des cadavres de stylos et d’A4 dans mon silo Rien de bien épatant mais la magie prend, entouré des potes Retiens que j’ai pas l’temps de faire la fête s’il n’y a rien à fêter De me prendre la tête si j’en n’ai rien à péter Des combats de coqs sur la cour d’récré On mets la sauce, ouais, on fait à la nôtre Jamais du genre à suivre le dernier apôtre qui a parlé A chacun sa dope, La mienne, j’peux parier qu’elle m’suivra jusqu’à la tombe Un beat qui tue j’peux pas l’épargner. Des sales récits, des idées noires, des couleurs troubles Bientôt j’tue ça j’me sens comme Wilt a Overbrook Un seul mot d’ordre tout pour le sang tout pour le crew La prod en deux temps on la crame et chaque son chaque jour on l’éprouve Cerbère et Bash comme Rudy et Drew, on fait sauter l’écrou On met l’Styx sur la carte après niquez vous tous, Coup de génie tombe comme une évidence, ici rien de trépidant, A peine de quoi effacer les doutes Les jours sont longs l’avenir est flou mais, j’sais faire genre tout baigne, Un verset j’ fout le feu, redis moi who’s bad ? Derrière Jaw et Yosh envoient la sauce, Joe Dash riffs et larsens, J’prend dernier shot avant de quitter la scène.
2.
La température monte autant que le taux éthylique Les mœurs se dévergondent et tout le monde pousse les limites La nuit, tous les chats sont pris au piège de leurs instincts Remplissent un vide en vivant leurs meilleurs instants de vice Par le prisme de l’interdit S’en battent la race et font le choux gras des lear-di Ces nuits d’ivresse derrière des journées meurtries Un lâcher-prise hors des ronces et des orties Le mercure et l’adrénaline cheminent ensemble Le soir on crache du feu, le lendemain du sang et des cendres On y pense pas quand il est trois-quatre plombes Quand on tient pas bien debout Que demain, on pourra plus joindre les deux putains de bouts Aller, noyons ça dans le sexe et les excès de tout style On regrettera ou pas, ça c'est face ou pile On reviendra à la décence à la descente Même si elle mord sur l’jour, la nuit s’prend comme elle se présente. De une à deux, j’me sens bien, j’sens que ça monte, j’deviens l’roi d’la caïpi De deux à trois, j’parle fort, j’saoule tout l’monde et ma blonde est partie de trois à quatre, j’deviens con, j’deviens sombre comme attiré par le vice Mais à cinq, j’rentre seul, j’roule un tonj’, j’téma Luka face aux Knicks. Bash Barrow bang, J’trauma la prod Fournis la crème Fournis la dose Descends la teille Péta les scores Rien dans la tête Tout dans la prose La nuit, je rôde La nuit, c’est gris La vie, c’est rose La vie, c’est triste Des fois, c’est drôle Souvent, c’est pire Suffit d’un rien Après, ça part Après, ça partage, ça parle de tout, de nous, de toi On boit, on cause, on fait qu’ça depuis la nuit des temps Y’a l’mode hostile, y’a l’mode dilettante Rhum ou Whisky aidant, l’moment d’se dire qu’il est temps D’rentrer gentiment, vu l’état c’est fou le soir, c’est full ennui Mais j’remet ça x2
3.
4.
Des films 04:40
Ce soir ça fait clic-clic, j’laisse scène de crime clean, J’dis Bonnie bye bye, j’vous laisse les bling bling, J’taille de la ville vite, vesqui les drive-by, Pas d’faux plan pas d’faille, juste un bon feeling, Nuit tombée j’fout la merde J’ai roulé tout l’aprem, J’bois Nikka tout la soirée, Bientôt j’en vois le bout I swear, J’fume des doobs à souhait, Buck me dit joue la straight, Trop chanté sous la pluie, J’aimerais trouver l’amour la paix J’suis devant la porte, J’sais ce qui m’attend, J’me fais des films, A qui la faute, Le Nikka m’assomme, Y a plus rien là dedans, Je demande à Phil Sers m’en, sers m’en un autre Sers m’en, sers m’en un Sers m’en, sers m’en deux Là j’suis sûrement sûrement die Alors sers m’en et j’me fais des films J’ai pas vraiment besoin d’y voir clair, j’me fais mes films Laisse les volutes s’mêler à l’air Et la douceur devenir brute J’passe du hood au bayou Fume des armées de Goliath avec des jets de cailloux Encore une latte que j’passe la séquence en slowmo cheum Que j’salisse le grain, que j’foute mon brin d’démence Ma bombe dans la bobine Vingt-quatre impacts en une unique unité d’mesure de temps Mon silence fructifie l’élan pour préparer la claque J’suis partout sans bouger d’mon strapontin, d’mon spot J’crève l’écran de fumée dans l’autre sens J’me fais mon ciné dans une happy end qui s’finit à l’essence.
5.
A moi-même 02:35
J’essaierai d’faire comme si tout n’était pas niqué Il suffirait souvent d’si peu, faire preuve d’une once d’humanité Tant et si bien qu’sur le papier, ça paraît simple de vivre en paix Bref, j’dirai fonce. et surtout perds pas pied N’écoute qu’une chose, j’n’ai pas besoin de te dire quoi Pense à rester un p’tit prince avant de vouloir devenir un p’tit roi Tellement de talents, d’énergie qu’on gaspille Donc essaie d’être autant qu’tu peux celui ou celle qui brille, Qui rayonne, qui prend autant qu’il donne Surtout ne fais jamais comme tout le monde Tout le monde le fait déjà Et si tu fais des jaloux, laisse les jaser il n’auront jamais qu’l’importance qu’on leur alloue Te laisse pas dicter tes actes et reste fixé sur ton axe Et quelque soit le contexte, donne toujours ton max Garde bien en tête qu’on récolte ce qu’on sème J’ai l’air d’un donneur de leçon, peut- être, En vrai, j’me parle à moi-même. Et dit comme ça, ça paraît bête mais essaie d’être bon Ou donne-toi les moyens, au moins Cherche pas à te montrer, fais ton truc T’inquiète, les autres remarqueront même s’ils ne disent rien Et si tu deviens hautain, rappelle-toi qu’tu n’es rien Mais si tu doutes de toi, dis-toi qu’tu es tout A la fin, y’a que c’qu’on laisse qui compte Et y’a que les vivants qui racontent… Abreuve-toi, tant que tu peux, d’savoir de toute sorte Parle moins qu’tu écoutes et tu verras c’que ta parole apporte trace ta propre route, Y’a que comme ça qu’on trouve de vraies réponses et si un truc te tient à cœur, défends-le bec et ongles Jette-toi à corps perdu dans les bras d’ceux qui t’aiment Avant qu’il soit temps d’se quitter Ecoute-toi et tu sauras qui t’es Tu l’sens dans tes fibres quand tu fais mal, alors, évite Fais bien la diff’ entre aller loin et aller vite Et si ça te sert jamais, tant pis, j’le dis quand même J’ai l’air d’un taré qui radote... Normal, j’me parle à moi-même.
6.
I've been here and there In the back of my head I've been good and bad At the tip of the thread You can try again You gotta thoughten your stoll Don't you feel so down You are allowed to fall. One drop for the progress You are allowed to fall One drop for the future Yeah Try to keep your cool Try to keep your head You can bring it down You gonna smash it down You gonna hurt yourself You're gonna spare some blood If you want to succeed You need to learn to fly. Bad fall isn't so dramatic You gotta feel the edge's tactic Just fall down and get back up It is advised to try again and again.
7.
8.
L'étoile 03:14
Y’a eu des mauvais jours, mais ça a finit par l’faire J’ai vu pleurer mes soeurs,et puis j’ai appris à m’taire J’ai appris d’mes erreurs, et puis j’ai taffé chaque vers Jamais compté les heures, jamais quitté ma sphère Toujours la même vue, depuis ma Tours, j’suis aux manettes Des fois, j’suis un héro mais j’sais que j’en ai pas l’air Ici l’tableau est terne, j’fais qu’enchaîner les galères Mets du rouge dans les yeuz, d’quoi compléter la palette Pourtant rien n’y fait, rien n’a changé, rien ne bouge C’est marrant, j’suis déçu alors qu’j’attendais rien de fou Combien de fois j’ai promis “après ça, j’arrête tout” Chercher des portes de sortie mais j’en ai jamais fait le tour En attendant j’fais l’job, c’est-à-dire plier la snare Quelques couplets à donner avant d’me tirer d’affaire Millions d’étoiles comme guide, suffit d’lever la tête J’parle toujours à la même, jamais j’dirai laquelle Dis-moi ô, toi, l’étoile Pourquoi partout, c’est la merde? Dis-moi ô, toi, l’étoile pourquoi chaque jour, c’est la même? Et tous les soirs, t’es apparue comme par magie et tous les soirs on a parlé, on a fumé, On a trop bu, L’amour, la haine, on a connu On s’est tout dit sans rien cacher On s’est juré de retenter le coup Les rêves sont passés à la chaîne On a manqué des rendez-vous Des fois j’me parlais à moi-même (bis)
9.
10.
On est la dernière espèce, après nous c’est l’espace On prend la place que l’chaos laisse, les derniers sur pattes La dernière espèce qui terrasse et rase tout On prend la place que l’chaos laisse, les derniers encore debout. C’était déjà fumé bien avant qu’on voit l’jour Bien avant qu’on voit le désastre et qu’on ait vite fait l’tour C’était plus le même air dans nos poumons, plus le même souffle Paraît qu’il y en a qu’ont la soluce Mais ça pue l’esbrouffe Y’avait déjà de quoi faire péter ta ville en claquant des doigts On s’demande encore combien de temps, réponse: on verra vite On vote plus, on sait pertinemment qu’elle viendra pas de l’Etat Et beaucoup tentent de garder espoir Mais chez moi, le verre est vide On est de ceux qui voient l’avenir comme un souvenir lointain Qui s’lèvent le matin comme une lumière s’éteint Loin l’temps des fins de soirée au Café Latin J’essaie d’en rire mais j’sais bien qu’ça mène à rien Et ça nous atteint presque plus, animaux, pantins désanimés J’sais plus comment nommer c’qu’on est On s’pose toujours les mêmes questions Rien n’a bougé, pas la motiv’, pas les budgets On apprend à jouer dans les règles, donc à gruger C’était déjà l’jour d’après, hier Zones rouges, agent orange et Tcherno Depuis, on aligne la liste des fardeaux D’ici j’vois les eaux monter, j’vois s’noyer les cargos J’vois surtout des mecs, prêts à tout pour tirer un pactole A quoi bon jacter, les dés sont déjà jetés Longtemps que la flamme est devenue brasier Le fer est croisé, battu à chaud Pour qui se rebelle, ça brandi la faux Tout va s’écraser, tu peux passer l’info C’est plus la même planète, plus les mêmes eaux, plus le même magma c’est plus une question de karma mais de quelques années De jours, d’heures, de minutes Et la spirale continue Par définition, s’accélère jusqu’au terminus.

credits

released December 17, 2021

Cerbère : rap / programmation
Bash Barrow : rap / programmation / clavier
Jaw : programmation / ambiances sonores
Neutra : voix back / screamo / programmation
Joe Dash : chant / guitare / basse

écrit, composé, réalisé et enregistré du 16 au 21 août 2021 chez Neutra

mixé par Joe Dash et masterisé à Cylens Mastering par Benoît
visuel par Jaw

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LE BAYOU BAMBOU CLUB Angers, France

A la croisée des chemins, entre les marais fumants et l’asphalte brûlante, entre les blocs de
bétons et la case isolée, là où durant six jours et six nuits, il flotte des airs de magie noire, on peut entendre la rumeur du Bayou Bambou Club... ... more

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